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Voyage d'études BTSA Aquaculture 2011-13, LP de Guérande"O.Guichard"

30 novembre 2012

Visite du CREAA

Vendredi 16 novembre 2012, au matin, nous visitons le Centre Régional d’Expérimentation et d'Application Aquacole (CREAA) sur l'île d'Oleron

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 Cette association a été crée en 1990, elle a comme mission le développement de l'aquaculture, de la conchyliculture et des pêches.

Ses actions sont :

La démonstration et le développement expérimental

La validation et transfert dans le cadre de réseau de partenaires professionnels

L'appui technique a la demande des organisations professionnelles ou associations.

 Le CREAA a  participé au programme européen GENESIS et accueilli le pilote français  d'aquaculture intégrée.

Les programmes intègrent l'appui technique aux  producteurs de crevettes, au développement de la culture de la Salicorne, et  la participation au développement expérimental de la culture d'huîtres sur  filières.

Le CREAA assure aussi l'animation technique d'un ambitieux programme  de réhabilitation d'anciens fossés à poissons (anguille) dans les marais salés  de l'estuaire de la Seudre.

Le CREAA est composé de différents acteurs :

Le Conseil Régional Poitou-Charentes

Le Conseil Général de Charente maritime

L’Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)

La section régionale de la conchyliculture Poitou-Charentes

La commune du château d'Oléron

Le lycée de la mer et du littoral de Bourcefranc

Le syndicat français d'aquaculture marine et nouvelle

Le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins Poitou-Charentes

L’établissement public territorial de bassin du fleuve Charente (EPTB Charente)

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 Le CREAA intervient dans plusieurs domaines des cultures marines pour innover et développer le secteur ostréicole en relation avec les demandes professionnels

 Les principaux programmes :

Les programmes ostréicoles en mer

Les ateliers ostréicoles en marais

La diversification en marias

La réhabilitation des fosses

Le repeuplement en coquilles saint jacques

L’étude des poissons migrateurs

 

En ce moment le principal programme est la recherche sur la mortalité estivale,cette mortalité est due à la vibriose (vibrio splendidus) et herpès virus.

Elle est directement influencée par plusieurs facteurs, à différents âges, sur différentes années, sur différents parcs, que ce soit sur des huîtres diploïdes ou triploïdes.

Les  mortalités apparaisse à partir de 16°C.

 

Ces programmes sont financés en moitié par la Région Poitou Charentes et le reste par d'autres organisations et partenaires (CNC)

 

Sur le site internet nous pouvons trouver les études, suivis, recherches et observations sur les agents infectieux, la mise en place d'un réseau inter-régional, mortalités en fonction des pratiques zootechniques, évaluation des progrès génétiques (suivi des lots du plan de sauvegarde et suivi des lots d'écloserie)

 

 

Pour plus de renseignements allez visiter le site internet : www.creaa.fr

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30 novembre 2012

Ets Gillardeau, les Huîtres Gillardeau.

Le jeudi 15 novembre 2012

Nous avons visité le site de conditionnement de l’entreprise Gillardeau, qui se situe au pied du pont de l’île d’Oléron, côté Bourcefranc-le-Chapus.

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L’entreprise est familiale, 4 générations d’ostréiculteurs. Ils ont débuté avec une petite production de qualité dès la fin du 19e siècle. Ces produits ont acquis une renommé dans les marchés de Rungis. Cette reconnaissance a permis une extension de la production au fils des années. La marque Gillardeau s’est constitué en 1978, depuis il vise un produit de qualité haut de gamme et de tradition.

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Cette entreprise compte un effectif de 40 à 50 personnes toute l’année, pour une production d’environ 2000 tonnes d’huîtres creuses.

Les trois quart de la production sont sur 4 sites en Irlande, le quart restant est produit en Normandie sur le site d’Utah beach. Ils se fournissent en naissain triploïde (3n chromosomes) dans les 5 écloseries françaises. L’huître triploïde permet un approvisionnement sûr en naissain, une pousse plus rapide et des ventes toute l’année (les huîtres étant stérile, elles ne sont pas laiteuses).

Cette entreprise commercialise ses produits sur le territoire national mais aussi, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Russie et en Asie (principalement en Chine, des huîtres de calibre 1 et 2). Le produit est vendu aux poissonneries, aux restaurants, aux grossistes. Gillardeau se refuse de vendre au GMS, par peur d’une dégradation d’image et de contraintes commerciales fixées par celle-ci. Grâce à sa notoriété, l’entreprise n’a pas besoin de démarcher ses clients, la demande vient directement des clients.

L’entreprise Gillardeau se fit à son propre cahier des charges. Elle le fait dans le but d’avoir une qualité supérieure régulière au fil de l’année. Ce cahier des charges se caractérise par une CCP (certification de conformité produit). Les huîtres produites sont des « huîtres spéciales » car elle possède un fort taux de chair.

Les huîtres arrivent par camions réfrigérés, des différents sites de production. Leurs trajets durent aux maximum 48 heures. Du fait du peu d’installation sur les sites de production, les huîtres arrivent brutes, non triées sur le site de conditionnement.

Après réception des poches, les huîtres sont mis en dégorgeoir pendant 6 heures afin d’éliminer les résidus de vase. Ensuite, ces huîtres sont placées en bassin de purification avec une eau oxygénée par un système de brassage par micro bulles. Ce processus dure 48 heures.

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Après cette purification, les huîtres sont sorties et passées dans le laveur tubulaire, relié à une chaîne de tri. Cette chaîne est constituée d’un tapis de visite qui permet d’enlever les coquilles, et d’une calibreuse circulaire. Elle calibre environ une tonne d’huître par heure. En période d’utilisation maximale, deux équipes tournent à ce poste pour la faire marcher de 4heures du matin à minuit. Soit une vingtaine de tonnes par jour. Les huîtres sont ensuite stockées en bassin ou introduit dans le circuit de commercialisation. Elles peuvent être stockées en bassin pendant une semaine avant d’être vendues.

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 La partie de conditionnement est encore très manuelle et conserve les traditions. De la paille est mise dans les bourriches pour absorber l’eau, ce qui évite au panier d’être mouillé. Les huîtres sont emballées à la main, pas à la chaîne automatique. Elles sont vendues au poids et non à la douzaine à un prix moyen de gros de 9,50 euro le kilogramme.

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La famille Gillardeau a su se faire connaître en essayant d’avoir une qualité toujours supérieure aux autres et par des relations étroites avec leurs clients en particulier des écailleurs, mareyeurs et poissonniers parisiens. Il y a aussi une ambition de développement ; sur le site est présent un système novateur qui permet de purifier et stocker des huîtres en viviers alimentés par de l’eau et ce en circuit recyclé. L’intérêt serait d’avoir un stock d’huîtres permanent, même en cas de fermeture à la vente des huîtres dû à une pollution quelconque.

 

 

 

30 novembre 2012

Pisciculture de Casteljaloux

 

Mercredi 14 Novembre, nous sommes allés visiter une écloserie de truites appartenant au groupe Aqualande. Ce site a été reconverti en écloserie, après avoir produit des truites portions, il y a 10 ans. Cette entreprise a été rachetée il y a 15 ans par Aqualande.

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Laurent Debruyne, responsable du site - pisciculteur d'Aqualandes nous recoit.

Cette entreprise produit uniquement des œufs fécondés de truites arc-en-ciel et des oeufs de destinés en « caviar » de truite. Environ 50 000 000 œufs fécondés sont commercialisés chaque année vers des piscicultures fraçaises et étrangères, à partir des géniteurs en ponte naturelle et par décalage photopériodique.

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Grâce à cette technique, la production reste constante sur toute l’année. La période naturelle de ponte étant étalée sur les mois d’octobre à février, le décalage photopériodique permet une production sur les mois de février à octobre, qui se réalise exclusivement par strepping.

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Sur la pisciculture, il y a 110 tonnes de reproducteurs en stock sur 4 séries de bassins, ce qui permet une production annuelle de caviar de 5 à 6 tonnes.

Chaque année, 25 000 nouveaux géniteurs sont mis en élevage pour permettre un renouvellement du cheptel. Sachant que, grâce à la photopériode décalée, les femelles pondent tous les 6 mois. Elles restent environ 1 an et demi en production de caviar avant d’être remplacées par de nouvelles femelles géniteurs.

Pour la reproduction, le sexe ratio est de 50 femelles pour 1 mâle. Cependant, la grande majorité de la production est de 100% femelles. Les néomâles sont produits sur le site.

Le site est alimenté par une rivière qui, en 10 ans, a vu son débit passer de 1m 3/s à 250L/s, soit une division par 4. Cependant, grâce au captage de petites sources alentours, cela permet d’ajouter au débit de la rivière un débit annexe de 90L/s. Le pH de l’eau de la rivière se situe entre 7 et 7.2 et une saturation à 60% d’oxygène. L’eau est fortement minéralisée et on retrouve du limon et du fer dans cette eau. L’eau est ré-oxygénée grâce à une plate-forme à jet avant de rentrer sur la première série. Sur les 2ème et 3ème séries, chaque bassin a une petite plate-forme à jet individuelle qui permet de remonter à 180% de saturation en oxygène. Sur la 4ème série, l’eau passe dans 2 tubes en U qui permet, à nouveau, de remonter l’eau à 180% voir 200% en saturation en oxygène.

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L’écloserie, quant à elle, est alimentée par une source, en permanence, à 12,4°C sur toute l’année. Cela est important car les œufs ont un mauvais développement au-dessus de 14°C. L’eau est filtrée à 100 microns par un filtre à sable avant d’entrer sur les bassins. Les œufs sont placés en incubateur et expédiés entre 18 et 21 jours (en Turquie, en Iran, en Russie, en Arménie et en Chine). Ces œufs font 240 g pour 3 000 œufs et une trieuse permet de trier 600 000 œufs à l’heure avec 5 à 10% d’erreur au comptage.

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Sur chaque expédition, un échantillon de 500 œufs reste à la pisciculture pour, en cas de problème, permettre d’identifier le problème et de la résoudre. Grâce à cette échantillon, les techniques d’élevage et d’expédition peuvent évoluer.

La visite est trés bien menée, comme d'habitude Laurent nous fait une présentation trés technique et complète. Nous le remercions ici vivement pour sa gentillesse et son professionnalisme

30 novembre 2012

Une petite photo du groupe sur la route...

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La promo d'apprentis BTSA Aquaculture 2011-13

28 novembre 2012

La Ferme du Ciron, élevage de truites de M.Astre

La ferme du Ciron se situe à Allons, dans le Lot-et-Garonne, elle est approvisionnée en eau par la  rivière du Ciron.

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Cette dernière se situe à proximité groupe Aqualand ce qui n’a maintenant plus d’importance, mais à sa création ceci était de première importance, car des contrats de vente avaient été passés.

Cette ferme a été crée par M. Patrice ASTRE, actuel président de la FFA, en 1987 sur un site qui était alors vierge.

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Cette pisciculture réalise environs 100 tonnes de salmonidés par an.

La production de Truites Arc-en-Ciel représente 80%, celle de truite Fario est d’environs 10% et le reste est composé de Truites Bleues, saumon de fontaine, saumon atlantique de l'Adour. Une autre petite partie de la production est tournée vers l’élevage d'hybrides :

  • La Truite Léopard (femelle Fario avec un mâle      Saumon de Fontaine).
  • La Truite Tigrée (femelle Arc-en-ciel avec      mâle Saumon de Fontaine) très résistante au SHV.
  • La Truite baptisée « Magnum » (une      femelle Saumon Atlantique avec un mâle Fario) qui présente un des      caractéristiques de croissance supérieure à celles de l’Arc-en-Ciel au      début.

 

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Patrice Astre est un gérant qui semble soucieux du contexte politico-économique de l’Aquaculture, pour le moins en France, et à souhaité nous sensibiliser sur ce point.

 

Environnement naturel

 

Bassin versant de 100 km2

Débit d’étiage du bassin versant 3 l/s/km2

Débit réservé 40 l/s

Débit moyen de 400 l/s

pH de 5 en hiver et de 6-8 en été, ce qui justifie l'utilisation d'un poste à chaux éteinte (75-100kg/j  - 10 T/an  -  200 EUR/T)

L'acidité du pH n'est pas totalement négative puisqu'elle induit une faible toxicité de l’ammoniaque.

L'eau est dépourvue de calcaire et filtrée naturellement par la rivière sablonneuse.

La température naturelle de la rivière est de 6°C l’hiver et peut descendre jusqu’à 2-3°C minimum, et entre 18-19°C l’été avec des records à 24,5°C ce qui influe beaucoup sur la politique de rationnement.

 

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Arrivée d’eau

 

La rivière du Ciron est classée Natura 2000 et zone humide ce qui impose de respecter scrupuleusement les normes de rejets.

L'arrivée d'eau est soumise à décantation en début de pisciculture.

La surface d’exploitation représente 2000 m2

La pisciculture dispose également d’un forage qui a des concentrations importantes en fer (2-3mg/l alors que le seuil est de 0,02mg/l). Afin d’y remédier ils font précipiter le fer avec une solution de silicate.

 

Effluents

 

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La totalité de l’eau qui retourne à la rivière passe au travers d’un filtre à tambour qui élimine une bonne partie des matières en suspension. Les boues sont stockées dans un bassin, et représente un coût de 500€/mois pour leur évacuation. M Astre espère voir ce poste à charge disparaître avec l’effet bénéfique qu’on les boues sur les champs de culture.

 

Le cycle d’élevage

 

L’élevage est réalisé en 4 à 6 bandes d’œufs mis en incubation.

 

Afin de réaliser ces 100T/an, la pisciculture dispose de sa propre écloserie. Elle produit elle même ces œufs avec un circuit d’incubation refroidit, dont l’eau provient d’un petit étang à proximité de la pisciculture.

 

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Une fois que l’éclosion aura eu lieu, les larves vont séjourner dans des bassins extérieurs. Leur hydrodynamique a été étudiée par M. Astre pour favoriser une grande vitesse de passage de l’eau sur le fond afin d’éviter la décantation.

 

Une fois arrivé au stade alevins ces derniers vont être transférés sur le site de grossissement. Site sur lequel divers opérations seront réalisées : tri, vaccination…

 

Transformation & Conditionnement

 

La pisciculture possède un atelier de transformation qui permettant de travailler 10% de la production. Divers produits sont alors réalisés : filet, fumé, caviar de truite

 

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Marché

 

L’essentiel de la production est vendue en vivant à hauteur de 90% soit pour les parcours de pêche, soit pour le repeuplement. C’est à dire que  Parmi les 10 tonnes transformées à l’atelier, 30% sont écoulés via le magasin de vente au détail sur le site.

Nous remercions Patrice, pour son accueil et sa gentillesse.

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28 novembre 2012

Ecloserie de Guyenne à St Seurin/isle

Mardi 13 novembre 2012, nous avons visité le site de l’Ecloserie de Guyenne, spécialisé dans la reproduction et l’élevage des juvéniles d’esturgeons sibériens (A.baerii).

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La ferme est autorisée a maintenir en captivité plusieurs espèces d’esturgeons : A.baerii, A.strurio, A. gueldenstaedtii .

Elle fait partie du groupe STURGEON qui possède plusieurs fermes en Charente Maritime et Aquitaine. Ce groupe appartient à la Sté LEROY et commercialise environ près de 15 tonnes de caviar par an. 

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La pisciculture est alimentée par de l’eau de l’Isle, affluent de la Dordogne (350 à 750 m3.h selon la saison) et par une eau de forage traitée (18,5°C, riche en fer et azote et pauvre en oxygène).

Les alevins sont destinés au marché de l’aquariophilie et vont surtout grossir sur les fermes du groupe à des fins de production de caviar. L’écloserie produit environ 250 000 alevins par an.

Cette année, l’entreprise en collaboration avec la station IRSTEA, a produit 100 000 alevins d’esturgeons d’Aquitaine (A.sturio) pour le repeuplement.

La ferme possède 1000 géniteurs de A.baerii  (1/3 de mâles et 2/3 de femelles) qui permettent de réaliser 6 à 13 cycles de reproduction par an. Ces poissons ont un poids individuel de 9 à 40 kg et sont stockés en bassins béton sur eau de rivière à une densité de 15 kg/m3.

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Les périodes de ponte s’étalent de Décembre à avril.

Après 24 h de mise à  jeun, les poissons subissent une biopsie (test de motilité des spermatozoïdes et stade de maturité des femelles).

Les pontes et ovulations des poissons synchronisées et achevées grâce à une hypohysation (1 à 2 injections d’hypophyse de Carpe à intervalle). Le sperme des mâles est mélangé et cryoconservé (banque de sperme et programme de sélection génétique assisté par le SYSAAF). La température optimale de reproduction est de 12 à 13°C. Les pontes ont lieu 24 à 36 h après hypophysation. Les ovocytes sont récoltés après sectionnement de l’oviducte (césarienne).

On féconde les œufs d’une femelle par le sperme de 10 mâles. Le rapport gonado somatique (poids gonade/poids vif de l’animal) est de 10 à 18%.

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Après fécondation, et un temps inférieur à 2 minutes et 30 secondes, les œufs doivent être traités dans une solution d’argile (240 g/L) pour éliminer la couche adhésive avant la mise en incubation  dans des jarres Mac Donald. Ils sont ensuite traités pendant 20 minutes dans une solution d’Iode (200g d’œufs/15ml d’iode/Litre d’eau) pour éliminer les saprolégnioses.

Les IC sur les alevins varient de 0.8 à 1.2.

La ferme possède une belle unité d'élevage en circuit fermé moderne dont voici quelques photos :

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28 novembre 2012

Visite du centre expérimental de IRSTEA à St Seurin/isle

Ce matin nous avons visité le site l’Institut de Recherche en Science et Techonologie pour l’Environnement et l’Agriculture, qui a été créée en 1990 sous le nom de CEMAGREF.

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Leur rôle est d’avancer  la recherche sur les espèces migratrices indigènes comme l’alose, l’anguille, l’esturgeon,  la crevette, le mulets ou encore les flets. L’essentiel des recherches s’effectue sur l’élevage larvaire et peut être ensuite poursuivi  grâce à des pêches et des prélèvements dans le milieu qui vont permettre de faire des suivis d’espèces.

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L’IRSTEA est le seul centre de recherche au monde a détenir des géniteurs sauvages de sturio. Pour  ce qui concerne les géniteurs de Bearii, ils ont été offerts par les russes en échange de données scientifiques sur l’espèce.

Il a fallu 15 ans avant de maitriser la reproduction des esturgeons qui au début était destiné a des fins alimentaires  notamment pour la chaire. La production s’orienta rapidement vers la production de caviar par souci de rentabilité. Au début de l’élevage, la maturation prenait 8 à 10 ans et grâce aux avancées scientifiques et technologiques, elle a été réduite de  4 a 5 ans.

En ce qui concerne le sturio, l’espèce octoctone,  ils ont 30 à 40 géniteurs, la reproduction est réussie depuis 2007. Au début quelques milliers d’alevins ont été produits, et grâce aux progrès techniques et scientifiques la production a atteint 600 000 alevins en 2012 ; 500 000 ont été réintroduits au stade larvaire et 100 000 a 3 mois (environ 5g)  

 

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L’eau est pompée dans un bief de l’ Isle, un affluent de la Dordogne  grâce a 3 pompes de relevage qui l’envoi sur une plate forme à jets. Elle est ensuite redistribuée par gravitation sur l’ensemble de l’exploitation.  On peut forte observer une forte amplitude thermique sur l’année qui oscille de 0,2 °C l’hiver à 27°C l’été. L’optimum thermique pour les espèces étudiées se situent entre 15 et 18 °C.

Ce centre de recherche possède aussi un forage qui puise dans la nappe phréatique du bassin aquitain. Cette eau possède plusieurs caractéristiques : elle a une température constante d’environ 18°C, elle très riche en fer et saturée en azote. Cela implique un dégazage de l’azote et un ré oxygénation de l’eau qui  entrainera une oxydation du fer. Un filtre mécanique est ensuite nécessaire pour piéger les particules de fer oxydées.

Pour préserver les géniteurs de sturio, la charge d’élevage est très faible : aux alentours de 10 kg/m² , une lumière a spectre rouge calquée sur la photopériode naturelle a été installée pour éviter de stresser les poissons,  il y a une reproduction aléatoire d’une année sur l’autre car le sturio mature tous les 2 ans.

MIGADO et IRSTREA ont développé un nouveau batiment pour l'élevage du Sturio.

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 Le suivi annuel de maturation se fait par prise de sang et écographie, les femelles anesthésiées a l’isoeugenol qui est un dérivée d’huile essentielle de clous de girofle difficile a dissoudre dans l’eau trop froide  0,05ml/litre, ils peuvent aussi utiliser de l’éthanol pour aider la dilution de cette solution dans une eau trop froide.

Principe de la reproduction :

Il n’y pas de ponte de sturio naturelle sur le site, les ovocytes sont récupérées par césarienne (incision de 4 cm) entre les pelviennes. Les spermatozoïdes sont eux récoltés par stripping. Apres la fécondation il faut mettre les œufs a incuber en moins de 2,5 minutes dans une solution d’argile naturelle 280g/litre pour sur supprimer la couche adhésive formée sur les œufs. Le rinçage des œufs s’effectue dans une jarre mc donald de quelques litres   une quarantaine de minutes avec une léger bullage pour permettre aux œufs de rester en suspension et d’être aérer. 

L’incubation se pratique dans cette même jarre pendant 5 jours a 17,5°C (soit 90°C jour),  les œufs éclosent dans un raceway qui est séparé en deux par une grille de sur verse. Les larves sont entrainées dans la sur verse alors que les enveloppes sédimentent dans la première partie du bassin. Les larves sont ensuite siphonnées par vase communiquant dans un  bassin voisin. La résorption a lieu 10 jours après  dans une eau a 17,5°C. La première alimentation est base de nauplii d’artémias A1. Le principal objectif du centre actuellement est d’optimiser la phase de sevrage qui reste anecdotique (50 à 60 % de réussite). En grossissent ces poissons sont nourris avec différents types de crevettes (krill, crevettes grises, crevettes blanche, etc …). Ce type de nourrissage représente un poste charge important qui s’élève 7 tonnes pour 50 000 euros et seulement 74 poissons.

28 novembre 2012

Visite de Prunier Manufacture

Apres environ 5 heures de bus et 500 km de route, nous arrivons en Dordogne à  Montpon Ménesterol en Dordogne.  Nous visitons l’élevage d’esturgeons : Prunier manufacture, un pionnier de la production de caviar d’aquaculture.

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La visite est assurée par M.Cyril  MARTAUX , adjoint au chef de production. M.Laurent SABEAU est le directeur général et la direction technique est assurée par M.Thomas LIPINSKI.

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Cette entreprise a été créée en 1992, par Laurent SABEAU et la production de caviar commença en 1994 grâce au rachat de poissons du CEMAGREF.  La France introduit de l’esturgeon sibérien ( A. baerii) comme modèle biologique pour la reproduction de l’esturgeon otoctone (A. sturio).  Cette espèce a été choisie car tout son cycle de production s’effectue en eau douce et son optimum thermique est idéal pour nos latitudes. 

En 2000 des reproductions d’esturgeons sturio ont permis des programmes de repeuplement  dont les résultats sont  peu concluants (lâché des poissons trop petits pour pouvoir s’adapter au milieu naturel).

La pisciculture emploie 6 personnes.

Depuis 2008 plusieurs espèces d’esturgeons sont autorisées en France à l’élevage : le beluga ( H.huso), l’osciètre (A. gueldenstaedtii), Sevruga (A. stellatus).

Le caviar est classifié selon la taille des œufs, la couleur et l’origine des poissons. Le caviar du beluga est le plus renommé, l’osciètre est particulièrement apprécié et le sévruga est bien côté. Le caviar de sturio jouit d’une bonne image et l’aquaculture y contribue.

En France la production de caviar avoisine au total près de 30 tonnes. Les principales fermes en France sont  Sturgeon (12 t de caviar) , Prunier manufacture, l’Esturgeonnière (3t), la Truite argentière et les piscicultures de Fréderic Vidal (Aquadem).

On rappel que le commerce des esturgeons et du caviar est réglementé par la convention de Washington (CITES).

La pisciculture Prunier est alimentée en par l’eau de rivière l’Isle, qui possède un grand bassin versant de 3200 km². La température de l’eau  de la rivière varie de 2 à 30°C. Le pompage dans la rivière est  d’une capacité de 2000 m3/h et un forage assure 100 m3.h (pH : 8.2, T°C 17.5°C, riche en fer, pauvre en O² et riche en azote). Une station de traitement de l’eau de forage (150 m) permet de rétablir de bonnes qualités d’eau et est utilisé pour l’alevinage et l’affinage des femelles à caviar (pendant 2 à 3 semaines).

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Le site dispose de 8000 m² de bassins répartis en 4 plateformes rectangulaires.

Le stock de poissons vivants sur le site est estimé à 300 tonnes, soit environ 100 000 poissons, qui permettent d’assurer environ 84 tonnes de production par an. Les mâles sont (50%) vendus pour la chair (­6-7€/kg prix grossiste).

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100 tonnes de femelles à caviar (4 à 5 kg de poids moyen) sont affinées chaque année et permettent de produire environ 5 tonnes de caviar (1600 €/kg). La production de caviar est étalée d’octobre à mars.

40 000 alevins (5g de poids moyen) sont achetés à la SAEG à prix moyen de 1€ pièce. (Voir compte rendu de visite suivante). En grossissement, les poissons sont nourris à partir d’aliments artificiels (180 à 200 tonnes d’aliments BIOMAR) en 2 à 3 repas par jour et à des taux de rationnement de 3 à 0.2% par jour. L’indice de conversion alimentaire moyen sur l’ensemble du cycle est assez élevé (IC :2.5).

Les mâles et femelles sont triées. On utilise un échographe pour déterminer de manière précose (à 1 an) le sexe des femelles. Seules ces dernières étant évidement interressantes pour la production de caviar.

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La maturation des femelles est mesurée par biopsie et échographie

Les problèmes pathologiques sont assez rares et se limites à des apparitions de flavobactérioses et de parasitisme de type trichodina. Les poissons sont principalement traités à la chloramine T et au peroxyde d’hydrogène. Des problèmes de torsion apparaissent sur ce poisson cartilagineux et peuvent entrainer des pertes liées à des manipulations ou un stress.

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Le caviar est vendue par Caviar House sous la marque Prunier (pionnier du commerce du caviar d’Aquitaine), majoritairement en boite de 30 grammes.

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Nous remercions l’ensemble de l’équipe pour leur accueil et leur disponibilité.

8 novembre 2012

Nous avons sélectionné cette compagnie de transport

Nous voyagerons avec les transports Desbois de Pontchâteau dans un bus de 49 places.

http://www.autocars-desbois.com/

Nous disposerons de suffisament de place et il n'est donc pas necessaire de limiter le nombre et le volume des bagages.

Pensons à nos sacs de couchage, bottes et prises de notes.

Bonne fin de semaine.

départ : lundi 12.11.12 à 7h et rdv sur le parking à l'entrée du lycée.

Pierre

29 octobre 2012

Programme du voyage en pièce jointe !

Demandez le programme !

Chacun dois bine penser à emporter ses bottes, son sac de couchage, son appareil photo, ses papiers d'identité, et de quoi prendre des notes .  merci

Pr_visonnel_Voyage_etudes_BTSA_2011_13_version_au_18

 

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Voyage d'études BTSA Aquaculture 2011-13, LP de Guérande"O.Guichard"
  • Ce blog présente le programme et les compte rendus de visite du voyage d'études des BTSA Aquaculture 2011-13 du LP de Guérande, réalisé du 12 au 16 novembre 2012 dans les régions Poitou-Charentes et Aquitaine.
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